Date : jusqu’au 6 janvier 2019

En 1900, Picasso arrive à Paris, ses débuts parisiens correspondent aux périodes bleue et rose et précèdent la rupture radicale qu’opèrera Picasso avec le Cubisme. Ces oeuvres issues de ces périodes sont moins connues que ses représentations géométrisées avec une gamme de couleurs réduites. Cette exposition met à l’honneur ces oeuvres produites entre 1900 et 1906.

En 1901, Ambroise Vollard lui donne l’opportunité d’exposer, Picasso est encore influencé par le XIXeme siècle et ses grands artistes tels que Manet, Monet, Van Gogh …

Marqué par le suicide de son ami, le peintre espagnol Carlos Casagemas, il introduit dans son répertoire la figure de l’Arlequin, assis, le plus souvent dans un café vide, personnification de la mélancolie. La couleur bleue apparaît alors comme un signe de détresse : La Soupe (1902-1903) / La Vie (1903).

picasso


Avec la période rose, la figure humaine est omniprésente, autrement dit, Picasso est préoccupé par des problèmes existentiels que stylistiques. Ce n'est qu'à partir de 1907 que le paysage mais surtout la nature morte, reviennent en force pour l’expérimentation plastique des cubistes.

Il est difficile de situer avec précision le passage de la période bleue à la période rose et est encore plus difficile de lui donner une signification.

Une oeuvre comme Famille d’acrobates avec un singe, 1905, montre la cohabitation de ces deux tonalités. 

Picasso - Famille d’acrobates avec un singe 1905

A noter le plus grand collectionneur au monde, David Nahmad, a prêté une oeuvre acquise au mois de mai dernier pour la somme de 115 millions de dollars : Fillette à la corbeille fleurie, 1905.

Picasso - Fillette à la corbeille fleurie, 1905