
Epoque | Contemporaine (1945-aujourd'hui) |
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Épreuve numérique à encre pigmentaire
sur papier Hahnemühle, contrecollée sur le panneau en aluminium
100 x 100 cm
Edition de 16 exemplaires, numéroté et signé par l'artiste
« Dans la tradition picturale chinoise, aux interstices du papier et de l’encre se trouvent le geste, la forme et le langage – une osmose entre dessin et écriture car « l'unique trait du pinceau est la racine et l'origine première de la calligraphie et de la peinture. ».
Le trait du pinceau, constitue l’impression laissée, le regard porté par Ji Songlin sur des photographies qu’il appréhende et sélectionne afin d’y figer non pas des images, mais des souvenirs fantasmés dont il aurait recueilli les marques d’une période de temps. Ces images, vidéo-projetées sur des éponges et re-photographiées par l’artiste, impriment les mémoires poreuses d’objets ou de personnes qui, de manière lymphatique, s’effaceront et s’oublieront. Par ce procédé, Ji Songlin décide ici de montrer ce qui constitue sans doute le cœur de son travail, non pas une technique, une tradition picturale ou un médium, mais bien une réflexion sur la place de l’individu dans la société et la nature fragmentée de la mémoire. Ses travaux capturent des moments fugaces et des émotions qui passent souvent inaperçues, invitant les spectateurs à réfléchir à leurs propres récits personnels et à la façon dont les souvenirs façonnent nos identités tout en s’oubliant.