Forme d’art qui regroupe tout genre de manifestation expressive « brute », spontanée et immédiate, sans intentions culturelles ni esthétiques. Fervent défenseur de l’Art brut à partir de 1945, Jean Dubuffet organise une exposition d’art brut en 1947 où il y expose des dessins d’enfants, des oeuvres d’aliénés mentaux, des signes anonymes tirés de vieux murs, des pièces et « objets trouvés ».
En 1948, il fonde avec André Breton et Jean Paulhan la Compagnie de l’Art brut, prônant un art de subversion et de refus de tous les conformismes esthétiques. Pour Dubuffet, peindre exige désormais « la célébration respectueuse et inventive des matériaux, des hasards, des gestes, des impulsions, des spontanéités ancestrales de la vie humaine quand elle trace des signes ». Il est fasciné par l’absence de référence à l’histoire de l’art, le non souci du Beau et il affectionne les matières qui « habituellement ne servent pas à l’art ». Il partageait par là l’intérêt pour les manifestations artistiques primitives et spontanées qu’avaient eu les fauves, les expressionnistes et les cubistes et proposait en plein climat informel le style et la technique de l’automatisme, typique des surréalistes. La collection s’enrichit au cours des années et Dubuffet fit don de cette collection à la Suisse où s’ouvrit à Lausanne le Musée d’Art brut.
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