Lionel BORLA
Depuis la table à dessiner …
Lionel Borla est né le 3 août 1974 à Menton, à quelques kilomètres de l’Italie, terre de ses ascendants. Épris des beautés du monde, l’Art lui est apparu comme étant son royaume serein.
Imaginer, dessiner, peindre, peindre encore, dessiner et peindre chaque jour, constamment. Etre libre et solitaire dans un petit atelier - le studio - face à l'espace du papier, est toujours un sentiment de plénitude et d'absolu pour Lionel Borla.
Entre-temps, le peintre a été sur les chemins de la musique (5 années de piano) et de l’architecture (6 années passées à l'Ecole Supérieure Nationale d'Architecture de Marseille). Organiser la réflexion, unifier les ramifications de l'imagination, mettre de l'ordre à cette « folle du logis » qu'est l'imagination, telle est la méthode. Ainsi débute le cheminement intellectuel qui construit les œuvres.
Poursuivant ses études d'architecture, Lionel Borla a découvert les liens étroits qui unissent architecture, peinture, sculpture, musique. Synthèse des Arts ! Celle de l'Antiquité Grecque, de la Renaissance, de la Modernité. Avec le dessin d’architecture, Lionel Borla comprit que les deux dimensions de la peinture et du dessin suffiraient à son épanouissement et qu’il pourrait jouir d’une immense voire totale liberté d’action et de création.
La peinture lui est donc apparue comme étant le lieu de son épanouissement spirituel. Il cite toujours André Malraux pour exprimer cette idée : « Le principal n'est pas d'être roi, mais de trouver son royaume ». Avec la peinture, il l’a trouvé ! Comme une évidence, créer quotidiennement un vocabulaire graphique sur l'espace à deux dimensions devenait un besoin vital. Etre le partenaire constant de ce monde de signes le réjouit. Il a donc fait le choix de se consacrer pleinement à cet art à la fin de l'année 1999.
En juillet 1998, par une journée de travail, une silhouette est arrivée sur le papier. Un signe silhouette qui, rapidement, est venu se mouvoir et habiter les espaces créés sur le papier, le carton contrecollé, le bois ou la toile. Les traces d'encres, d'acrylique, les différents éléments figuratifs allaient accompagner ce personnage qui est plus la « représentation » de l'esprit humain que celle du corps humain. Un idéogramme en quelque sorte. Cette silhouette stable et stylisée parcourt les espaces-plans. Des figurations épurées dialoguent ainsi avec cette entité graphique récurrente dans toutes les œuvres. Le trait, l'angle droit, le carré et les aplats de couleurs sont les outils formels qui magnifient le graphisme. C’est ainsi un signe graphique auquel je donne une dimension universelle de l'esprit humain, un signe graphique symbolisant le pur esprit.
La silhouette et autres signes stylisés sont présentés dans des compositions où la géométrie structure l'espace. Les notions de rythme et de composition sont fondamentales dans le graphisme créé. Le rythme présente l'idée d'une construction graphique rigoureuse où le hasard n'a que peu de place. L'écriture graphique travaillée à la plume, au pinceau ou l’ApplePencil, apporte quant à elle un certain lyrisme et la poésie dans cette structure solide qu'est la composition rythmée de l'espace.
Les signes-silhouettes habitent ces espaces épurés. L'atmosphère que dégagent ces paysages graphiques est avant tout celle d'un monde silencieux. Les tons chauds de bruns, gris, sanguine, blancs et noirs apportent cette notion de silence nécessaire. Une petite architecture, un pin parasol, un croissant de lune, une chaise longue, un piano, un signe-arbre, un signe-soleil, autant d'éléments figuratifs qui dialoguent graphiquement avec ces silhouettes sereines. Une « dolce vita graphique » en quelque sorte !
La peinture est ainsi une écriture singulière, un langage qui est à la fois personnel dans sa création et universel dans sa communication. En d'autres termes, un monde de signes à partager. Ce sont alors des signes graphiques qui présentent aux yeux du regardeur des images sensibles. Images sensibles de paysages sereins et silencieux. Son désir est avant tout de présenter un monde redevenu simple, où l'essentiel, l'immuable est nécessaire et suffisant. Retrouver cet état de nature originelle dont l'Homme se détourne trop souvent.
Lionel Borla a exposé ses œuvres à New York, Barcelone, Shanghai, Berlin, Bruxelles, Paris, Lyon, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Metz, Mulhouse, Nice, Aix en Provence, Toulon, Marseille entre autres.
Les œuvres de Lionel Borla ont donc pour ambition première de présenter un moment de sérénité esthétique et graphique propice aux voyages silencieux de l’esprit.