Né en 1982 à Kyiv, Andrii Kyrychenko se définit avant tout comme un potier. Ingénieur en télécommunication de formation, il pratique la céramique depuis 2004 dans son atelier à Kyiv et expose depuis 2006 en Ukraine, puis à l’étranger, comme en Espagne, en Suisse, en Corée du Sud ou en Chine. En 2022, il est contraint de quitter Kyiv et trouve refuge en France.
Andrii Kyrychenko joue avec les propriétés de l’argile pour donner à ses créations la forme d’un fruit ou d’un coquillage. Son travail porte sur la capacité de l'art à fixer la vie. Selon lui, tout fruit a un cœur, un contenu. L'entrelacement des fibres qu’il élabore crée une enveloppe extérieure qui protège la graine, celle qui donne vie au fruit. L’idée de relier la structure intérieure et extérieure de l’objet lui permet un potentiel créatif presque infini.
Andrii Kyrychenko essaie de ne pas interférer avec le matériau pour le laisser se réaliser lui-même. Les propriétés de l'argile sont à ses yeux si uniques que, dans son approche, l'isoler serait le détruire. L’argile est pour lui un co-auteur. Il préfère pour ses textures l’utilisation de la masse de chamotte, une argile ductile de couleur sable clair après cuisson. Il termine le processus de création par des engobes à la soude et des glaçures. Presque toutes ses œuvres comportent des éléments de poterie, y compris les œuvres d'art figuratives.
Il participe à de nombreuses résidences et expositions, en Ukraine et à l’étranger, comme à l’AIR Vallauris (2022), l’exposition « Révélations » du Grand palais éphémère de Paris (2022), l’exposition internationale « MediTERRAneo » en Italie (2022) et la Biennale internationale de céramique en Corée du Sud (2019). Son travail est récompensé en 2017 à la Biennale de la porcelaine « Blanc de Chine » à Beijing et en 2022 à l’exposition « ACQUA » au Musée de la céramique de Grottaglie en Italie. Depuis 2019, il est membre de l'Académie internationale de la céramique à Genève.