L’art contemporain

Historiquement, l’art contemporain succède à l’art moderne. On considère qu’il désigne des œuvres façonnées à partir de 1945, bien que toutes les créations nées après cette date n’appartiennent pas à son champ. Il regroupe de manière non exhaustive la peinture, la photographie, la sculpture, les installations, l’art vidéo, l’art numérique, et moult autres formes d’expression. Artalistic vous invite pour une plongée dans l’art contemporain en essayant de définir les contours d’une vaste discipline qui ne connaît aucune limite de ses supports et de ses moyens d’expression.

Histoire et logiques de l’art contemporain

Il est communément admis que la naissance de l’art contemporain se situe à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs mouvements y sont associés, tels que l’art figuratif, l’hyperréalisme, le pop art, le street art, l’art féministe, l’art conceptuel, l’art vidéo, l’art numérique, etc. Car, plus qu’un phénomène temporellement inscrit, l’art contemporain captive par sa capacité à se renouveler constamment, transcendant les codes, les techniques et les supports qui permettent son expansion.

Appréhension idéologique et pratique

Interrogeant leur époque, les œuvres d’art contemporain bénéficient de fait des progrès de la technique qui permettent des formes de représentation multiples et sans limites via différents supports et processus de création: la peinture, la photographie, la sérigraphie, les technologies numériques, etc.

De nouvelles perspectives

L’art contemporain est donc synonyme d’un renouveau stylistique qui transcende les canons de l’art classique et moderne et élargit la palette d’expression des artistes. Le champ des arts plastiques constitue son univers de prédilection. La notion de concept est au cœur de son ontologie, la quête essentielle de nouvelles opportunités d’expression l’opposant formellement et fondamentalement à l’art figuratif. Sa visée critique et son questionnement du réel se révèlent à travers ses différentes approches et ses diverses contradictions. L'art contemporain se donne comme le reflet des crises de la société en même temps qu’il se définit tel un lieu d'expression de valeurs.

De Paris à New York en passant par Londres, l’art contemporain se décline sous une pluralité d’apparences héritées de l’art moderne notamment initié par les impressionnistes à partir de 1850 et pendant toute la première partie du 20^e siècle. Le désir de sortir l'art des lieux traditionnels et institutionnels et de le déplacer en extérieur s’érige comme l’une de ses composantes majeures. De nombreux artistes adoptent le fait de pouvoir s’adresser de façon directe au public, une interaction révolutionnaire dans le cheminement et la transmission de l’art entre émetteur et récepteur.

La notion d’expérimentation dans l’art contemporain

L’expérimentation représente une posture implantée au cœur de l’art contemporain, lequel délaisse la réalité idéalisée propre à l’art moderne. Cette discipline inédite explore de nouveaux territoires en repoussant sans cesse les barrières de la création.

Si l’art contemporain perd graduellement sa fonctionnalité représentative à travers le temps, il s’affirme surtout avec force et vigueur à partir des années 1960 et l’émergence du pop art, mouvement qui opère une rupture radicale par rapport à l’art moderne.

Le pop art s'affiche par ailleurs comme un art politique qui pointe les dérives de la société de consommation dans les pays industrialisés.

Quelles évolutions possibles?

L’apparition de la photographie au 19^e siècle a exercé une influence directe sur l’art contemporain et sa représentation du réel, plus fiable et meilleure que la peinture, par exemple. Et, au-delà, l’art contemporain s’affranchit même du désir de vouloir à tout prix représenter le réel pour laisser libre cours aux nouvelles idées et expérimentations qui le définissent. Au point qu’art digital et art classique se mélangent parfois!

Art contemporain et révolution technologique

À partir des années 1980, l’art vidéo et l’art numérique offrent une multitude de possibilités conceptuelles encore renforcées par l’apparition de l’Internet un peu plus tard. Ces nouveaux dispositifs de médiation sont concomitants de l’entrée de l’art contemporain dans l’ère de la globalisation. Les arts à forte composante technologique progressent et suivent les avancées de la recherche industrielle en la matière, leur expression la plus aboutie à ce jour étant illustrée par le domaine du crypto art.

La création émancipatrice

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication induisent de nouveaux enjeux et démocratisent parallèlement l’art contemporain. Ce dernier touche désormais de plus en plus d’artistes issus des pays dits « en voie de développement », jusque-là très peu présents sur la scène internationale.

L’art contemporain s’universalise et tisse de multiples passerelles dans le village global qu’est aujourd’hui notre planète. Les paradigmes de la mondialisation et l’effacement des repères spatio-temporels classiques aboutissent à la valorisation de nouveaux modes d’approche de l’art contemporain aux quatre coins du monde. L’interdisciplinarité des champs d’expression définit des formes de création illimitées.

Un objet artistique autant que sociétal

De plus en plus de programmes institutionnels soutenus par les politiques publiques et les grandes fondations privées voient le jour. Citons, à titre d’exemple, pour la France, la création du réseau national des Centres d’art contemporain, lieux de sensibilisation, d’exposition et espaces de création et d’expérimentations.

Il existe dans le pays 23 Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) qui les financent. Ces derniers sont à l’origine de l’organisation de plus de 600 événements et expositions chaque année. Cette prise en charge par la collectivité traduit l’importance qu’occupe aujourd’hui l’art contemporain dans notre société.